La saison 3 a débarqué le 13 mars 2020. Depuis La Casa de Papel, les séries espagnoles ont le vent en poupe, focus sur Elite l’une des séries les plus vues de Netflix.
Bienvenue à Las Encinas, une école pour élèves issus de familles riches. En saison 1, l’arrivée de 3 élèves boursiers va bousculer leur quotidien, s’en suivra la mort tragique de Marina, jeune élève de l’école qui bouleversa durablement la vie déjà tumultueux de ces adolescents.
Thriller & histoire de cœur
En dehors de l’intrigue principale, ce qui fait le succès de la série ce sont les stéréotypes portés par la bande de lycéens donnant lieu à de nombreuses histoires parallèles. Les histoires de cœur sont évidemment centrales, mais il y est également question de racisme, de trafics, de sexe, d’inceste (à la mode depuis GoT)… et évidemment d’apparences.
Le panel des personnages est en sois assez classique pour un Teen Drama, la différence est essentiellement culturelle : là où dans une version US on retrouverait le sportif à succès et la pompom girl, on retrouve ici la Marquisette et le jeune héro modeste.
L’autre différence majeure avec les teen dramas « classique » c’est la narration. Celle-ci se construit en confrontant deux lignes temporelles dans chaque épisode : des morceaux de l’épisode final de la saison est disséminé dans chacun des épisodes et fait évoluer les différentes intrigues en parallèle, se côtoient ainsi le présent et le passé. Conserver une cohérence et une lisibilité dans l’histoire est complexe, mais les show runners Dario Madrona et Carlos Montero sur les 3 saisons s’en sortent relativement bien
Intrigues bien ficelées (en dehors de quelques incohérences), le show est bien produit mais finalement ce qui fait réellement mouche, c’est le casting. La bande de jeunes acteurs brille littéralement en incarnant avec passion leurs personnages. Certains sont adorablement détestables et d’autres qui sont à l’inverse moralement irréprochable donnent des envies de violence par une morale excessive.
L’ensemble des personnages portent au fil des saisons leur pierre à l’édifice mais petit focus sur les 2 personnages les plus centraux de ces 3 saisons.
La Princesse
Enfin, plutôt la Marquisette, Carla étant la fille d’une Marquise. Incarnée par la renversante Ester Exposito, elle est très consciente du pouvoir que lui confère son argent et sa beauté.
Manipulant son entourage et navigant de plus en plus en eau trouble, elle finit peu à peu par se perdre.
Avec peu d’expérience, le show la révèle au grand public. En témoigne son compte Instagram avec plus de 14 Millions de followers (en comparaison, la Belgique a 11 millions d’habitants) .
Talent à suivre.
Le chevalier
Samuel, aka Itzan Escamilla est le symbole des valeurs morales. D’un milieu défavorisé, c’est le combattant qui ne lâchera jamais son objectif : faire éclater la vérité pour que les coupables payent.
Sa quête de vérité le fera d’ailleurs franchir plusieurs lignes rouges en l’amenant à faire des choses qui lui étaient inimaginable au début de l’histoire.
Tombant parfois dans l’excès, l’acteur porte tout de même avec succès la casquette de l’homme en colère.
Un plaisir coupable à binge-watcher
La série est inégale avec une saison 2 un peu moins cohérente (quelques montages hasardeux), mais elle réussit tout de même à tenir une trajectoire narrative intéressante. Loin d’un Riverdale où les scénaristes ont renoncés depuis longtemps à donner du sens à l’histoire.
Elite est savoureux à regarder, on prends un malin plaisir à suivre les histoires malheureuses de ces adolescents qui si on prends un peu de recul ont tout de même un karma bien pourri.
La 3ème saison clôture l’arc narratif initié lors de l’épisode pilote. La 4ème saison qui a été confirmée par les réalisateurs va devoir totalement se réinventer pour donner un nouveau souffle. Peut être à la Skins avec un casting totalement nouveau ?
Si vous avez Netflix, débranchez le cerveau (en cette période c’est bien), allumez votre TV et laissez vous porter par ce show simple et efficace.