La série événement avec Al Pacino a débarqué le 21 Février sur Prime Video. La chasse aux nazis est ouverte, et cela ne se fait pas dans la douceur.
Le Pitch
Nous sommes en 1977 à New York, un groupe de juifs exilés aux états unis découvre que de hauts dirigeants nazis ont trouvé refuge sur le sol américain après la chute du IIIème Reich. Intégré dans la société civile, chercheurs, médecins… ils complotent pour instaurer le IV Reich. C’est sans compter sur les Chasseurs, déterminé à exterminer cette menace coûte que coûte.
Histoire inspirée de faits réels
Attention, Hunters est romancée et est inspiré de faits réels. La série ne vise aucunement à jouer un rôle de documentaire. Le showrunner David Weil s’est entre autre inspiré des histoires racontées par sa grand mère survivante de l’Holocauste pour construire la trame de la série. Mais pas seulement, l’opération Paperclip visant à recruter des chercheurs nazi est quant à elle bien réelle. Les états unis ont ainsi recruté jusqu’en 1957 près de 1500 scientifiques allemands qui se sont retrouvés à la tête de nombreux programmes de recherches stratégiques (NASA, armement,..), seule nuance : les partisans au régime nazi ne pouvaient pas prétendre à ce programme. Cela a conféré un important atout aux USA durant la Guerre Froide.
Les « Chasseurs de nazis » ont également existés, mais (et gros MAIS), cela s’inscrivait dans une démarche juridique. Leur mission consistait à monter les dossiers à charge contre les partisans du régime afin qu’ils soient traduits en justice pour Crime contre l’Humanité. Ce sont les procès de Nurembergs.
La série
C’est donc une histoire empreinte de réalisme qui s’offre à nous, le showrunner nous plonge dans de nombreux flashbacks qui même s’ils ne témoignent pas d’une réalité absolue révèle tout de même l’horreur vécue dans les camps.
La bande hétéroclite composée pour la traque ont tous vécu directement ou indirectement les traumatismes de l’Holocauste. A travers leurs différentes expériences révélées au fil des épisodes on découvre l’état d’esprit de chacun des personnages. A noter la présence dans le casting de Josh Radnor, incontournable Ted dans HIMYM qui jouera ici un acteur un peu louche.
Jonah, le protagoniste (interprété par Logan Lerman) va rejoindre la troupe de Chasseurs mais c’est également en chasse de lui même et de son histoire personnelle et familiale qu’il partira avec l’aide de Meyer Offerman (Al Pacino) qui deviendra son mentor.
C’est fun. Malgré le sujet très casse gueule, ce que l’on retient c’est que cela se rapproche par instant des codes des Comics, dont il est d’ailleurs très souvent fait référence : Batman, X-Men… D’ailleurs, le sujet rappelle aussi comment dans le MCU le Shield est infiltré par Hydra (une certaine opération Paperclip également..). Ce fun est également porté par des méchants caricaturaux haut en couleur.
La réalisation un peu trash fait clairement penser à du Tarantino adaptant un comicbook avec des héros « Super Juifs » (un peu de Inglorious Basterds ?).
Certaines punchlines donnent le ton comme celle ci de Meyer » Let’s get to cooking these Nazi cunts ! « , ou « Shalom, motherfucker » qui donnera le titre du 7ème épisode.
Mention spéciale pour la qualité du générique représentant sur un échiquier les deux fronts : la team des chasseurs faisant face à la team nazis.
En conclusion, éloignez les âmes sensibles de l’écran et profitez. En 10 épisodes c’est une histoire loin d’être lisse qui est portée par une troupe d’acteur de talent. Je vous la recommande.