La nouvelle série Prime Video dédiée aux super-héros attaque le sujet sous un angle nouveau. Et si nos supers-héros n’étaient pas si supers ?
Le pitch
La terre connait depuis plusieurs années l’explosion du nombre de gens aux supers pouvoirs. Accompagné par une grande firme américaine, les « supers » sont, avant d’être des héros, de véritables produits marketings (merchandising, franchises de films,…). Dans l’écurie Vought Enterprises (la firme les exploitants), l’image des supers est portée par « Les 7 ». Une shortlist des plus grands héros supers médiatisés de la société.
Derrière cette image valorisante se cache une vérité bien plus sombre. Très loin des valeurs qu’ils représentent, cette bande de justiciers ont finalement que très peu de vertus. C’est ce que va découvrir Stella, jeune et naïve nouvelle recrue de la bande des 7.
De l’autre côté, un groupe se forme pour en découdre avec ces pseudo héros, cette bande se surnomme « The Boys »
Mon avis
La dynamique lancée par les décapants Deadpool sur grand écrans se poursuit sur format TV. Le petit écran a donc ici droit à une série interdite aux moins de 18 ans ne lésinant pas sur le trash et le gore.
Inspiré du comics éponyme de Garth Ennis (à qui l’on doit aussi The Preacher), la série est teintée d’un peu d’humour (on est évidemment très loin des Marvels), cette série ultra cynique nous amène sur des sujets qui n’ont pas encore été réellement exploré sous cet angle là sur petit écran.
La question étant comme beaucoup de films et séries « héroïques » : « qu’est-ce qui fait qu’un héro est réellement héroïque ? »
Cette première saison de 8 épisodes nous laisse un peu sur notre faim malgré de nombreux passages franchement réussis. Déconstruisant tout ce qui fait l’héroïsme, il est parfois difficile pour le spectateur de savoir à quoi se raccrocher.
Malgré tout, cette série présente un cast vraiment intéressant : le charismatique (et diabolique) chef des septs « Le Protecteur » (Antony Starr), le torturé chef de « The Boys » Billy Butcher alias « Le boucher » (Karl Urban) et la naïve Stella (Erin Moriarty).
Une bande son plutôt rock compose la série où l’on retrouve du Chris Isaak, Iggy Pop, The Clash.. mais aussi du Guizmo ou du Youssoupha lorsque « Le Français » est à l’écran. En ce qui concerne l’OST elle composée par Christopher Lennertz (à qui l’on doit Supernatural, Lost In space..), dispo sur Deezer ou Amazon.
Malgré une sortie peu favorable sur le network Amazon Prime (plein été), cette série change de ce que l’on peut connaître et pourrait être un hit surprise. A découvrir par sois même, mais pensez à éloigner les yeux les plus jeunes et sensibles des écrans.