fbpx

TENET : un Nolan renversant

Christopher Nolan revient dans un film d’espionnage pour le moins renversant : action et nœud au cerveau sont au menu

Synopsis

Alors que la fin du monde est proche, un agent secret est recruté, il va alors entrer dans un combat sans merci contre le futur. Il sera amené à inverser la flèche du temps afin d’espérer éviter l’extinction totale.

Christopher Nolan et le Temps : un thème récurrent

La filmographie de Nolan passe de la science fiction (Interstellar, Inception) au thriller (Le Prestige, Memento, Insomnia) avec une incursion remarquée dans le genre super héroïque (Batman: Begins, Batman : The Dark Knight et Batman : The Dark Night Rises) ou même le film de guerre (Dunkirk).

Le fil rouge dans ses différentes œuvres c’est l’importance que prends le Temps. Dans Insomnia toute notion de temps disparait ce qui entraîne une perte totale de repère pour le protagoniste (Al Pacino) qui est alors totalement désorienté au même titre que le spectateur. Dans Interstellar, c’est un tout autre impact pour les héros qui se retrouvent dans des cycles de temps différents (Matthew McConaughey vieillit plus rapidement durant sa mission).

Cependant, pour la première fois dans Tenet, le Temps est le sujet principal. L’occasion pour Christopher Nolan de pousser encore plus son exploration de ce concept en imaginant que celui-ci peut être contrôlé. Sans dévoiler l’intrigue : nous ne sommes pas face à une « traditionnelle » machine à remonter le temps.

Tenet : un blockbuster mindfuck

Confusant. Et c’est peu de le dire.

Le film d’une durée de 150 minutes nous en met plein les yeux (et plein les oreilles) du début à la fin. Ultra rythmé, l’histoire se déroule sans réelle pause pour les neurones qui elles, ont parfois un peu de mal à suivre le rythme.

Que ce soit la musique, la photo, l’ambiance ou les effets spéciaux tout est parfait. Toujours attaché à ce que les effets spéciaux soient le plus réalistes possibles, le réalisateur britannique a été jusqu’à réellement faire exploser un Boeing 747 pour les besoins du film.

Là où cela se complique c’est sur le flou qui réside sur le genre : en naviguant entre le film d’espionnage à la James Bond (avec un agent parfaitement bien interprété par le très charismatique John David Washington qui balance quelques punchlines bien senties) et le film de science fiction remplie d’action, on est un peu perdu.

Sur la complexité du scénario, les internautes s’en sont donné à cœur joie, quelques réactions :

Casting

Évidemment, qui dit Nolan, dit Michael Caine mais son intervention reste ici très modeste.

Focus sur les principaux protagonistes :

John David Washington : le protagoniste

L’acteur américain, fils aîné de Denzel Washington, prouve encore une fois après BlacKkKlansman (Spike Lee) son talent.

Passant de l’action efficace à la punchline tranchante, c’est très certainement du côté de l’agent 007 qu’il a trouvé l’inspiration.

Film notable : Malcolm X à l’âge de 9 ans

Robert Pattinson : Neil

L’acteur anglais a su rebondir après la saga Twilight d’une manière assez remarquable. Se tournant dans un premier temps vers les films d’auteurs avec Cosmopolis et Map To The Stars (tous deux de David Cronenberg) ou Life (Anton Corbijn), il revient désormais du côté des blockbusters mais en choisissant avec soins ses projets.

Il campe avec froideur un agent secondant Le protagoniste.

On le retrouvera prochainement à l’affiche de la nouvelle trilogie Batman avec Matt Reeves aux commandes.

Films notables : saga Twilight, Remember Me, Cosmopolis, Maps to the Stars, Life, Le Diable, Tout le temps.

Elizabeth Debicki : Katherine

L’actrice australienne est essentiellement connue pour ses rôles dans Gatsby le magnifique (de Baz Luhrmann) aux côté de Léonardo DiCaprio, Agents très spéciaux : code UNCLE (de Guy Ritchie) et Les Gardiens de la Galaxie 2 (de James Gunn)

Dans Tenet elle porte avec force et froideur un rôle clef de l’intrigue l’amenant à naviguer en eaux plus que trouble pour protéger son enfant.

La Musique

Cette fois ci, ce n’est pas le génial Hans Zimmer qui est à la manœuvre. Celui-ci déjà booké sur Dune le film de Denis Villeneuve, il ne pouvait pas gérer de front ces deux projets d’envergures.

C’est donc entre les mains du suédois Ludwig Göransson qu’a reposé la lourde tâche de mettre en musique les 150 minutes du film.

La bande son aux couleurs électro se veut anxiogène et oppressante. En témoigne le titre The Plan de Travis Scott, le titre phare de l’OST.

Ludwig Göransso, Travis Scott – The Plan

En conclusion

Christopher Nolan frappe une nouvelle fois fort en imposant à un blockbuster (205M$) son style si particulier, mais cette fois il se perds – et nous perds – dans un scénario trop complexe sans réellement s’engager dans un genre précis.

Le rendu final reste tout de même impressionnant et on est face à un bon film. Afin d’appréhender l’œuvre, il faut très certainement plusieurs visionnages et une bonne digestion de toutes les subtilités.

Bande Annonce