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The Queen’s Gambit : une incroyable réussite

Le Jeu de la Dame en Français, est disponible sur Netflix depuis le 23 Octobre. Portée par une magistrale Anya Taylor-Joy, la série nous embarque dans l’univers méconnu des échecs (le jeu!).

La vie fictive d’une championne d’échec

Adapté du roman éponyme de Walter Tevis publié en 1983, la série nous embarque à la découverte de la vie tourmentée de Beth Harmon. Jeune fille discrète qui dans l’orphelinat où elle se trouve placée se découvre à l’âge de 8 ans une passion sans limite pour les échecs. La jeune fille, extrêmement brillante démontrera rapidement son incroyable potentiel.

Ancré dans les années 50, en pleine guerre froide, The Queen’s Gambit nous fait suivre cette jeune fille abîmée par la vie qui va devoir conjuguer ce talent incroyable avec les démons de son passé ainsi que son addiction aux tranquillisants. C’est son passage à l’âge adulte que nous découvrons au fil des 7 épisodes.

Véritable battante elle va devoir faire face à ses névroses pour devenir la championne du monde et cela dans un univers essentiellement masculin.

Anya Taylor-Joy prodigieuse en Beth Harmon

La jeune actrice a été notamment aperçu dans Peaky Blinders pour son rôle de Gina (l’ambitieuse femme de Michael) mais surtout dans les films Split et Glass de M. Night Shyamalan où elle partage l’écrans avec James McAvoy.

Dans Le Jeu de la Dame, Anya Taylor-Joy campe le personnage principal de Beth Harmon. La narration étant centrée sur son seul personnage, c’est donc sur elle que porte une très grande partie de la série (en dehors des jeunes années où le rôle de Beth jeune est joué par Isla Johnston).

Incarner la vie de Beth est un sacré challenge, allant du glamour aux scènes de dépressions en passant par des moments d’émotions intenses Anya a du mettre a profit toute sa palette d’actrice pour couvrir les moments de vie du jeune prodige.

Aidée par une mise en scène et une photo somptueuse, Anya Taylor-Joy est tout simplement électrisante. Certains plans face caméra sont d’une rare intensité.

Des seconds rôles de choix

L’essentiel du temps d’écran est monopolisé par Anya Taylor-Joy, mais les seconds rôles prennent progressivement de la place au fil des épisodes.

Personnage décisif pour Beth, Bill Camp (Skin, Joker) joue le rôle de Mr. Shaibel qui l’initiera aux échecs. Mais c’est surtout la performance de Marielle Heller dans le rôle d’Alma Wheatley, la mère adoptive de Beth, qui est à souligner. Femme désabusée se réfugiant dans l’alcool et les narcotiques, c’est elle la première qui défendra le potentiel de Beth en devenant son agent.

D’autres visages connus font un passage remarqués tel que Thomas Brodie-Sangster (Le Labyrinthe, Game of Thrones) ou Harry Melling (Harry Potter, The Old Gard, Le diable, tout le temps, His Dark Materials)

Des duels intenses

Le pitch de départ ne fait pas trop rêver : lorsque l’on évoque une série sur les échecs, à moins d’être sois même joueur, difficile de se dire que l’on ne va pas finir par s’endormir devant l’écran. Les réalisateurs Scott Frank et Allan Scott se sont lancés un sacré défi en faisant le choix d’adapter ce roman à l’écran. La puissance de l’histoire repose en partie sur la vie complexe de l’héroïne qui se fixe pour seul but dans la vie d’exceller dans ce domaine qui la passionne.

Difficile de narrer l’histoire d’une talentueuse joueuse d’échecs sans présenter également les parties à l’écran. Et c’est là où résidait la principale difficulté : comment rendre ces affrontements passionnants ?

Le talent de la production est de réinventer la mise en scène pour chacune des parties. Certaines où les enjeux sont peu élevés sont tournées avec légèreté et souligne en premier lieu la présomption des adversaires de Beth voyant en elle une « faible jeune fille » qu’ils vont écraser rapidement (belle erreur). Pour d’autres séquences de jeu, on monte en sérieux et en intensité.

Dans ces moments là, Anya Joy-Taylor dégaine un charisme phénoménal pour retranscrire les instants de victoires mais également de défaites. La photo et l’inventivité des scènes (la visualisation des combinaisons au plafond) sont d’une très grande efficacité.

Des affrontements réalistes

La réalisation s’est associée au grand maître Garry Kasparov (énorme rockstar du milieu) pour rendre les affrontements réalistes. L’idée étant de ne pas sacrifier la crédibilité au simple profit de l’émotion et l’intensité.

Comme le souligne le magazine Chess.com :

« L’excellente nouvelle est le respect minutieux et la crédibilité proposés par la série de A à Z sur le plan échiquéen. »

Chess.com

Incontournable

Cette mini-série de seulement 7 épisodes réussit à nous embarquer avec intérêt dans un univers peu commun au petit écran.

Une réussite que l’on doit en grande partie à l’incroyable Anya Tylor-Joy.

Tout simplement incontournable : à rajouter sur vos Watch List.

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