La « famille » Hargreeves est de retour sur Netflix pour notre plus grand plaisir dans une deuxième saison encore plus déjantée.
Une famille dysfonctionnelle
Pour ceux qui n’ont pas encore eu la chance de découvrir le show, en première saison nous faisons connaissance avec les 7 membres de la familles Hargreeves.
Octobre 1987, 43 femmes accouchent sans être tombées enceinte d’enfants aux capacités exceptionnelles. Un richissime inventeur adopte 7 d’entre eux et fonde la Umbrella Academy dans l’objectif de protéger le monde.
L’éducation pour le moins rude dispensée par Sir Reginald Hargreeves leur permis de réaliser de nombreux exploits mais le groupe finit par être dissous. Ce n’est que 17 ans plus tard au décès de leur « père » qu’ils se retrouvent et vont devoir lutter ensemble pour éviter la fin du monde.
Déjantée et irrévérencieuse
Arrivée quelques mois avant la très trash – et géniale – The Boys (disponible sur Amazon Prime), Umbrella Academy commence à casser les codes des super héros qui nous ont trop souvent habitués à être des modèles de morale (Team Marvel). Ici, nos protagonistes sont loin des standards et cela fait un bien fou.
Un casting de choix
Dans l’univers des séries, difficile de se démarquer de la concurrence quand on débarque avec une bande de super héros. Le scénario évidemment se doit d’être en rupture avec ce que l’on connait mais les personnages doivent être incarné avec brio. Et dans Umbrella Academy, chacun sait tirer son épingle du jeu mais petit focus sur Vanya, Klaus et Cinq.
La première très bonnes surprises c’est la présence au casting d’Ellen Page. Naviguant avec succès entre les films d’auteurs (Juno, To Rome With Love) et les blockbusters (Inception, X-Men : l’affrontement final), l’actrice porte avec douceur et tendresse Vanya. Ecartée de la famille, celle que l’on pense être la plus discrète cache en elle une force que peu soupçonnent.
Pour les fans de séries (un peu datées), si on vous parle de la série Misfits cela devrait éveiller en vous une petite nostalgie. Des personnages dérangés et dérangeants aux super pouvoirs. L’un des plus marquants était incarné par Robert Sheehan (Nathan Young) qui se retrouve ici à endosser un rôle assez similaire avec Klaus. Avec son personnage fuyant par tous les moyens son pouvoir en expérimentant toutes sortes de drogues et alcools (voir des fantômes n’est visiblement pas aussi fun qu’on peut le penser), il est cependant un des piliers du groupes et malgré sa fuite vers l’avant perpétuelle il apporte une part non négligeable d’humanité au groupe.
Numéro 5 (ou Cinq pour les intimes) est clairement celui qui sort du lot. Endossé par Aidan Gallagher (16 ans), ce personnage en plus d’être particulièrement sarcastique est brillant, froid et calculateur. Voir un ado aussi incisif dans ces punchlines est particulièrement génial, d’autant que le jeu de Aidan est réellement bluffant.
Une deuxième saison : saut dans le temps & apocalypse
En saison 1, la série nous offre une origin story des membres de la Umbrella Academy, la seconde saison quant à elle laisse plus de place à l’intrigue.
La fine équipe après l’épique cliffhanger du final de la dernière saison se retrouve dans les sixties à quelques jours de l’assassinat de Kennedy et elle va devoir une nouvelle fois déjouer l’apocalypse qui elle aussi a remonté le temps.
La première saison mettait déjà la barre haute, cette nouvelle cuvée la surpasse. Terriblement fun avec sa bande de personnages aux personnalités très marquées elle sait cependant aborder plusieurs thèmes forts avec notamment le racisme systémique et l’homophobie omniprésente de l’époque. Drôle et intelligent.
Toujours aussi bien écrite et produite, le show sorti fin juillet devrait sans nul doute finir parmi les plus visionnés de 2020. Un succès bien mérité au vu de sa qualité et c’est dispo sur Netflix. A binge watcher sans hésiter.
